Chaque semaine (ou presque), nous avons l'occasion
d'admirer les vedettes de "The OC" (Peter
Gallagher, Kelly Rowan, Adam Brody, Benjamin McKenzie,
Mischa Barton, Rachel Bilson, Melinda Clarke, etc.)
nous faire plier de rire ou nous donner les larmes
aux yeux. Mais il ne faudrait pas oublier les gens de
l'ombre, les scénaristes, ces personnes qui écrivent
les délicieux scénarios parfumés de drame, de comédie,
de dérision, les lignes de dialogue mordantes, qui dénichent
des idées de génie (et parfois des idées un peu pourries
;) ), les producteurs qui encadrent l'équipe des auteurs,
qui encadrent l'équipe technique, les acteurs, et bien
sûr le patron, le créateur du show, M. Josh Schwartz.
Fiche technique |
Titre
VO : The O.C. Titre VF : Newport
Beach Première diffusion Etats-Unis
: 5 août 2003 sur la FOX (mercredi 21h
saison 1, jeudi 20h saison 2) Première
diffusion France : 9 octobre 2004 sur
France 2 (samedi 17h55) Sociétés de
production : Warner Bros. TV, College
Hill Pictures, Hypnotic, Wonderland Sound & Vision Lieux de tournage
: Raleigh Studios à Manhattan Beach,
CA (tournage en studio), Malibu, CA (extérieurs
de Newport Beach), Mount St.Mary's College
à Los Angeles, CA (Lycée Harbor), Générique
: "California (Here We Come)"
par le groupe Phantom Planet Générique
de fin : Composition originale de Christopher
Tyng Composition
musicale : Alexandra Patsavas (programmation), Christopher
Tyng (compositeur, 2003-2005), Richard Marvin
(compositeur, 2005-?)
Récompenses
: Teen Choice Awards 2004
(meilleure nouvelle série, révélation féminine
: Mischa Barton, meilleur acteur drama :
Adam Brody, meilleure série dramatique) Teen Choice Awards 2005
(meilleure série dramatique, meilleur acteur drama :
Adam Brody, meilleure actrice drama : Rachel
Bilson, meilleure alchimie : Adam Brody/Rachel
Bilson) Logie Awards 2005 (récompenses
australiennes / programme le plus populaire
à l'étranger)
Nominations
: People Choice Awards 2004 (meilleure
nouvelle série dramatique) Teen Choice
Awards 2004 (révélation masculine :
Adam Brody, révélation masculine : Benjamin
McKenzie, révélation féminine : Rachel Bilson,
meilleur acteur drama : Benjamin Mckenzie,
meilleure actrice drama : Mischa Barton,
meilleure actrice drama : Rachel Bilson) Teen Choice Awards 2005
(meilleur acteur drama : Benjamin McKenzie, meilleure
actrice drama : Mischa Barton, meilleure
alchimie : Benjamin McKenzie/Mischa Barton,
meilleurs parents : Peter Gallagher/Kelly
Rowan) Television
Critics Association Awards 2004 (meilleure
nouvelle série) Writers Guild of America
2004 (Josh Schwartz pour le pilote)
|
Josh Schwartz |
Créateur,
producteur exécutif et scénariste
Né
le 6 août 1976, Josh Schwartz a grandi à
Providence dans une famille d'inventeurs
de jouets dont il est l'aîné des trois enfants.
"C'était extraordinaire. Quand j'était
petit, mon père travaillait pour Hasbro,
et donc, il devait aller voir tous les films
qu'ils avaient sous licence," se souvient-il.
"Il était tout le temps en train de
me parler de ses rencontres avec Steven
Spielberg au sujet d'une machine à faire
des glaces "E.T." ou un truc dans
le genre, de ce fait, j'ai été exposé à
pas mal de films et de discussions autour
de l'industrie du cinéma."
Gremlins,
Les Goonies et Retour vers le Futur forgent
l'imagination du jeune petit juif lors des
colonies de vacances où il se retrouve loin
de sa famille pour la première fois. Le
tir à l'arc, ce n'était pas pour lui. Ni
même les autres sports. "L'une des
choses qu'ils proposaient, et la seule chose
que j'ai probablement réussie dans cette
colonie, était un concours de rédactions,"
se rappelle-t-il. "On pouvait écrire
sur le sujet qu'on désirait, il fallait
s'attendre à ce que les gosses écrivent
des trucs comme 'Pourquoi j'aime naviguer'
ou 'Le foot c'est cool'. Dans l'intro de
ma rédac, j'ai écrit 'Spielberg a encore
réussi,' à l'âge de sept ans," dit
Schwartz. "C'était à propos des Gremlins,
qui était sorti cet été-là et qui cartonnait
dans le monde entier. J'ai gagné le concours
et une glace sundae comme récompense, ce
qui était grandiose parce que la nourriture
en colonie n'est pas très bonne. Je crois
que ça m'a conduit sur un chemin très enrichissant,
dans la mesure où si j'écrivais bien, j'avais
droit à mes délicieuses sucreries en guise
de cadeaux."
Et vingt et un
ans plus tard, Josh se retrouve avec un
diplôme à la très réputée école de cinéma
de l'USC, le prestigieux Nicholson Award
(récompensant les scénarios) qui lui fut
retiré par la suite car il était trop jeune
pour remporter le prix, la vente de son
premier script pour un montant de 1 million
de dollars lors de sa 3ème année à la fac
qui l'a influencé dans son choix de quitter
l'école pour entrer dans le monde impitoyable
d'Hollywood, et deux pilotes ratés. Et nous
y voilà… A l'heure où une série télé possède
un tel impact culturel que l'aéroport John
Wayne Airport a failli être rebaptisé The
OC Airport.
The OC a vu le jour comme
la plupart des séries. "J'étais prêt
à écrire un pilote, mais je ne savais pas
quoi encore," raconte Schwartz. "Je
me suis à rendu à une réunion avec Stephanie
Savage à Wonderland (société de production
de S.Savage et McG). On a commencé à discuter
de lieux, et Newport Beach m'est venu à
l'esprit parce que c'est là d'où McG est
originaire. J'ai dit alors : 'Je peux écrire
là-dessus', et on a commencé à développer
cette idée. Ca tombait bien; on savait que
la chaîne voulait un nouveau Beverly Hills.
On s'est dit : 'Voilà un cadre qui va leur
offrir par définition ce genre d'histoires.'
Il y aurait des gens cools, des plages et
des villas en bord de mer."
Et
depuis quand germait cette création dans
son esprit -en attendant sa chance de devenir
le symbole de la nouvelle génération des
séries TV à la mode ? "Depuis que j'ai
sept ans et que je me disais, 'Un jour,
le soap sera à moi,' " plaisante Schwartz.
Néanmoins, le but à atteindre était plus
compliqué que ça. "Les séries que nous
apprécions sont Freaks and Geeks et Angela,
15 ans, donc comment pouvait-on proposer
à la chaîne ce qu'ils voulaient et dans
le même temps, faire une série dont nous
serions fiers ?" demande-t-il.
La
réponse se trouve dans les personnages.
"Beaucoup des remarques de Seth Cohen
ou de points de vue sur cet univers est
basé sur mon expérience à l'USC en tant
que jeune juif névrosé, originaire de la
Côte Est débarquant dans cette région de
joueurs de ballons et de dieux et déesses
au style nordique. Ceci dit, il y a une
vraie collaboration avec [l'acteur] Adam
[Brody], qui a trouvé la voix et le style
du personnage. Adam a son propre style et
de débit d'élocution."
"Mais
c'est la même chose avec tout le monde.
Ce qui est génial avec la télé, c'est que
vous êtes amené à bien connaître les acteurs
qui jouent les personnages, et ainsi, vous
mettez en forme votre écriture pour eux."
Sandy Cohen, le bon avocat samaritain incarné
par Peter Gallagher, est le rôle le plus
proche de lui-même que Gallagher n'ait jamais
joué raconte Schwartz. "C'est un mec
si chaleureux, si gentil. J'avais envie
d'inclure ça dans le personnage."
Le
lancement de la série en plein été, conjugué
à l'âge relativement précoce de Schwartz,
poussa la Fox à engager dans l'équipe un
producteur exécutif expérmenté. "Il
y avait beaucoup de monde qui me regardaient
et on pouvait voir la jalousie dans leurs
regards. Ils allaient à coup sûr se pointer
et s'emparer de la série, et je me serais
retrouvé sur le carreau," dit-il. "Alors,
on a tenu bon, 'Non, non, on n'a pas besoin
de faire ça, on ne veut pas de ça; on ne
peut pas engager ce type.' On a continué
à repousser les offres. Finalement, on a
tourné le pilote sans cette personne, ce
qui constitué pour moi une super expérience."
Débarque
alors Bob DeLaurentis, un homme d'expérience,
qui a travaillé autrefois sur Providence.
"Il est arrivé avec un super état d'esprit,
et on savait tout de suite que ça allait
marcher. Le courant passait," se souvient
Schwartz. Celui-ci bénéficie également de
l'expérience du co-producteur Allan Heinberg
(Gilmore Girls, Sex and The City) et de
la productrice-superviseur Stephanie Savage
(Charlie's Angels 2, Fastlane). "C'est
marrant parce que j'ai vécu cette expérience,
j'ai eu l'opportunité de travailler avec
Bob, qui est si chevronné, si cool lorsqu'on
est sous pression et qui peut supporter
n'importe quel situation, et je pensais
que je n'avais pas besoin de ça," se
souvient-il. "Bob est devenu un mentor
et une sorte de père de bien des façons
et il est toujours du genre, 'Vis ta vie
! Tu ne peux pas bosser tout le temps,'
parce que je pourrais travailler sept jours
et sept jours nuit durant la semaine."
Et
comment échappe-t-il au boulot ? "Le
truc, c'est que j'aime ce que je fais. C'est
ce que je préfère faire, donc je ne ressens
pas vraiment le besoin de me ressourcer,"
explique Schwartz. "Tout le monde me
disait qu'à la fin de l'année, je serais
mort," ajoute-t-il. "Les jours
où je n'écris pas et que je me balade au
studio ou dans la salle des auteurs, ou
que je regarde une scène, j'ai l'impression
d'être en vacances. C'est bizarre."
L'énorme
volume de travail l'a aidé à garder les
pieds sur terre. "A partir du moment
où vous commencez à penser que votre écriture
est géniale, vous être fichu," admet
Schwartz. "C'est très dur pour les
scénaristes de prendre la grosse tête parce
qu'en fait vous devez faire autre chose
si vous n'écrivez rien, et ça fait peur.
Ecrire pousse à l'humilité, parce qu'à la
fin de la journée, vous êtes dans votre
appartement en train de faire les cent pas,
de parler à vous-même, d'écrire quelque
chose, et de balancer ça à la merci de l'opinion
de chacun."
Peut-être
parce qu'il n'a jamais dirigé une équipe
ni même une série avant The OC, Schwartz
a choisi une ambiance collaborative, encourageant
le processus d'écriture à se faire de façon
aussi limpide que possible en instaurant
une règle visant à réduire au maximum l'effectif
de la salle des auteurs. Lui qui prétend
présenter plus de mauvaises idées que quiconque
dans la salle, crée pour l'équipe des scénaristes
un environnement qui leur assure de réaliser
le meilleur travail possible. "Peut-être
n'ai-je pas cette sorte de bagou que beaucoup
de gens ont quand vient leur tour,"
explique Schwartz. "Je crois que beaucoup
de conditions peuvent être très néfastes.
Et ce n'est vraiment pas très plaisant à
vivre. Je ne crois pas que la peur cultive
la créativité."
Comme il a réussi
à vendre ce scénario à Columbia à la fac,
rien d'étonnant à ce qu'on demande toujours
à Schwartz quand est-ce qu'il va travailler
pour le cinéma. "J'aime les films :
aller au cinéma, travailler sur des idées
de films. Mais, pour être franc, en tant
qu'auteur, la télé est un moyen d'expression
bien meilleur, en particulier quand vous
êtes producteur-scénariste car vous pouvez
vraiment mettre votre conception des choses
en application –l'écriture, le casting,
le choix du réalisateur, les décors, les
vêtements, le final cut sur l'épisode, le
choix de la musique qu'on entendra. Où pouvez-vous
vivre une telle expérience en tant qu'auteur
au cinéma, à moins d'être réalisateur-scénariste
?" demande-t-il. "Quand vous écrivez
pour le cinéma, c'est du genre "écris-moi
un truc, ok merci beaucoup, on va faire
venir cette personne pour améliorer ce personnage."
Schwartz
avait un nouveau projet avec Athens, une
série avec ton différent, se déroulant dans
le monde universitaire qui s'annonçait un
peu plus "adulte" que The OC.
L'histoire d'un jeune professeur qui devient
ami avec un étudiant de première année,
avec aussi une jolie jeune fille de 18 ans
qui joue un rôle de catalyseur dans leur
relation. Mais la série ne verra finalement
pas le jour. Pour l'année prochaine, Schwartz
plancherait sur un spin-off de The OC où
Caitlin Cooper, la petite sœur de Marissa,
serait la vedette. Une sorte de version
télé de Mean Girls (Lolita Malgré Moi en
VF, avec la pulpeuse Lindsay Lohan).
Même
s'il aspire à travailler sur de nouveaux
concepts, Schwartz continue de diriger The
OC. Pour la deuxième saison, il annonçait
un changement de rythme par rapport à la
première année. "Nous avons beaucoup
à prouver cette année. Le côté drama n'était
pas totalement convaincant, nous avions
opté pour des histoires osées et nous avons
usé pas mal d'intrigues, à la va-vite; chaque
épisode était dingue. Cette année, nous
ralentirons probablement le rythme un petit
peu. Ca ne peut pas être la fin du monde
chaque semaine," dit-il. "Je suis
fier de la saison écoulée. La série a trouvé
son identité très rapidement. On regarde
toujours les anciens épisodes en se disant
'C'était le bon vieux temps, tout était
nouveau'. Je suis sûr que lorsque je me
pencherais un jour sur la saison 2, je me
dirais que la série n'avait pas encore atteint
son apogée –ce que j'espère, parce que ça
veut dire que la série ne cessera de s'améliorer."
|
Les producteurs |
McG
Co-créateur
et producteur exécutif Créateur et
producteur de Fastlane (2002-2003), producteur
de The Mountain (2004-2005), réalisateur
de Charlie et ses drôles de dames 1 et 2
(2000 et 2003)
Dave
Bartis Producteur
exécutif (saison 1), producteur consultant
(saison 2)
David
Calloway Producteur
(saison 3) Producteur de Jack &
Jill (1999-2001)
Lisa
Cochran-Neilan Co-productrice
(saison 3)
Bob
DeLaurentis Producteur
exécutif, scénariste Producteur exécutif et scénariste
de Providence (1999-2002)
Joseph
Dougherty Producteur
exécutif Producteur, réalisateur
et scénariste de Nos Meilleures Années (1987-1991),
scénariste de Deuxième Chance (1999-2002),
réalisateur et scénariste de Amy (1999-?),
co-producteur exécutif et scénariste de
Hôpital San Francisco (2002-2003)
Loucas
George Producteur
(saison 1 et 2) Producteur
superviseur de Demain à la Une (1996-2000),
producteur de Ed (2000-2004)
Drew
Z. Greenberg
Co-producteur
et scénariste (saison 2) Scénariste
de Queer as Folk (2000), Buffy contre les
Vampires (2001-2003), Firefly (2002), Smallville
(2003-2004)
Allan
Heinberg
Co-producteur
exécutif et scénariste (saison 1 et 2) Scénariste
de Une Fille à Scandales (1995-1998), producteur
et scénariste de La Vie à Cinq (1998-2000),
producteur superviseur et scénariste de
Sex and The City (1998-2004), producteur
consultant et scénariste de Gilmore Girls
(2000-?)
Mike
Kelley Producteur
exécutif (depuis l'épisode 2-09), Producteur
(saison 3), scénariste Scénariste
de Providence (1999-2002), co-producteur
et scénariste de One Tree Hill (2003-?)
Ben
Kunde Producteur
associé, Co-producteur (saison 3) Superviseur de la post-production
de Lois et Clark (1993-1997) et de Le Fugitif
(2000-2001), producteur associé de Pasadena
(2001) et Fastlane (2002-2003)
Doug
Liman
Producteur
exécutif (saison 1), producteur consultant
(saison 2), réalisateur du pilote et de
l'épisode 1-02 Réalisateur de Swingers
(1996), Go (1999), La Mémoire dans la Peau
(2002), Mr and Mrs Smith (2005)
J.J.
Philbin Co-productrice
(saison 3), scénariste Scénariste
de That Was Then (2002) et Dead Like Me
(2003)
Melissa
Rosenberg
Co-productrice
exécutif et scénariste (saison 1) Productrice
superviseur et scénariste de La Vie à Cinq
(1994-2000), scénariste de Dark Skies (1996-1997),
productrice superviseur et scénariste de
Les Sept Mercenaires (1998-2000), productrice
consultante de Boston Public (2000-2004),
productrice consultante et scénariste de
Espion d'Etat (2001-2003), productrice consultante
et scénariste de Birds of Prey (2002-2003)
Stephanie
Savage Productrice
superviseur (saison 1), co-productrice exécutif
(saison 2), scénariste Productrice
de Fastlane (2002-2003), productrice exécutif
et scénariste de The Mountain (2004-2005)
John
Stephens Producteur
et scénariste (saison 2), Producteur superviseur
et scénariste (saison 3) Scénariste
de Gilmore Girls (2000-?), co-producteur
de Gilmore Girls (2003)
Ian
Toynton Producteur
superviseur et réalisateur (saison 2), Co-producteur
exécutif et réalisateur (saison 3) Co-producteur
exécutif de Le Caméléon (1996-2000), réalisateur
d'épisodes de L'Homme de Nulle Part, JAG,
Le Caméléon, Profiler, L'Imortelle, Providence,
Sydney Fox, Preuve à L'Appui, 24, NCIS et
Summerland.
[Note :
les filmographies mentionnées sur cette page ne sont pas exhaustives]
|
Sources
: Written By, IMDB, TV Tome
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